Il est le Père des orphelins

J’ai souvent entendu dire qu’Elohîm (Dieu) est le Père des Orphelins, je ne comprenais pas vraiment le sens de cette phrase.

Je suis née en 1994 à Paris, originaire du Congo Kinshasa. J’ai perdu ma mère lors de ma naissance car elle était atteinte du virus du SIDA, à l’époque c’était à chacun sa chance, lorsqu’une femme séropositive attendait un bébé, soit le bébé naissait en bonne santé, soit il contractait le virus au travers de sa maman.

J’ai pour ma part contracté le virus. Je suis née séropositive et ma mère est décédée. J’ai été placée dès ma naissance dans une pouponnière jusqu’à l’âge de 2 ans, ensuite je suis allée en famille d’accueil pendant plusieurs années, puis mon père est venu me récupérer pour que j’aille vivre avec lui sur Paris.

À la mort de ma mère, mon père a directement refait sa vie avec une autre femme. Et lorsqu’il m’a récupéré, il m’a fait croire que sa femme était ma vraie mère. De mon côté, je sentais que quelque chose n’était pas clair dans cette histoire mais je n’osais pas trop poser de question. Par rapport à mes soucis de santé, lorsque j’étais en famille d’accueil, on me disait : « Tu es malade, tu as le VIH donc tu seras obligée de prendre des médicaments à vie. Il faut les prendre c’est important ». J’avais alors 5 ou 6 ans seulement et je ne savais aucunement ce que signifiait « avoir le VIH », moi je pensais tout simplement à m’amuser, mais très tôt je me suis sentie différente des autres.

Chez mon père, lorsque je lui demandais pourquoi je prenais des médicaments il me répondait : “Tu as des problèmes au niveau du cœur”. Il me mentait sans doute pour me protéger et pour éviter que j’en parle dehors, ou à d’autres membres de ma famille. J’allais souvent à l’hôpital faire des prises de sang et je voyais une psychologue. Elle m’expliquait la maladie que j’avais sans dire le nom exact car mon père avait interdit à l’équipe médicale de me le dire clairement. Il ne savait pas qu’en famille d’accueil on me l’avait déjà dit. Avec le temps j’ai compris que ma mère biologique était décédée à ma naissance. L’année d’après, j’ai réalisé que j’étais séropositive. J’avais alors 13 ans et j’ai eu comme l’impression que le ciel me tombait sur la tête.

De mes 13 ans jusqu’à mes 19 ans j’étais plongée dans un deuil profond, j’étais devenue une jeune fille délinquante, bagarreuse, voleuse et menteuse. Ainsi, en une vie sur terre j’ai comme l’impression d’en avoir eu plusieurs. J’ai pendant un moment cherché l’amour des hommes, je fréquentais donc beaucoup les boites de nuit, les soirées dans les makis etc. Mais je tiens à préciser qu’à aucun moment, je n’ai cherché à contaminer qui que ce soit. À plusieurs reprises j’ai voulu mettre fin à mes jours, j’étais en échec scolaire… Enfin, tout allait mal.

En 2012, à l’âge de 18 ans Yéhoshoua (Jésus) a touché mon cœur au travers d’une cousine à moi. Elle m’a parlé de Yéhoshoua (Jésus), et elle m’a dit à quel point il avait changé sa vie. Je voulais que ma vie change, je voulais tout recommencer. J’ai donc décidé de prendre mon baptême, j’ai demandé pardon à toutes les personnes à qui j’avais fait du mal, notamment à mon père.Avec le temps Yéhoshoua (Jésus) m’a fait comprendre que je  lui en voulais. Au début, je ne voulais pas reconnaître que j’en voulais à Elohîm (Dieu).

Puis un jour j’ai fléchi les genoux devant lui et j’ai dit :  » Oui Seigneur je reconnais que je t’en veux. La vie que tu m’as donné, et bien je ne l’aime pas du tout ! Que t’ai-je fait ? Tu as ôté le souffle de vie à ma mère dès ma naissance, puis tu as permis que je sois malade, alors oui je t’en veux ».

Pour moi Elohîm (Dieu) devait me rendre des comptes. Avec le temps, ma sincérité envers Yéhoshoua a fini par payer. J’ai accordé le pardon à ma mère car je lui en voulais énormément, à tel point que je rêvais d’elle la nuit. Je me voyais me battre avec elle, et je lui reprochais de m’avoir abandonnée. Yéhoshoua a changé ma vie et il s’est révélé en tant que Père. Il m’a sorti de l’alcool et de la délinquance. Aujourd’hui j’ai un appartement, je travaille dans le milieu hospitalier et tout cela n’est que par sa grâce.

Je me souviens qu’une fois j’avais fait une prière en demandant à Yéhoshoua de permettre qu’un jour je lui dise que je l’aime d’un cœur sincère. Aujourd’hui je peux le dire…J’aime Yéhoshoua ! Il est mon Père et il a changé ma vie. J’espère en lui chaque jour, non pas pour obtenir la guérison, même s’il a le pouvoir de le faire, mais tout simplement pour qu’il me révèle davantage son Amour, et qu’il fasse que je ne m’éloigne pas de lui.

Aujourd’hui, par sa grâce je suis heureuse, et j’aime la vie qu’il m’a donné.

En Lui seul j’espère…

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