Explosion de nudes
“C’est possible, et même probable, qu’avec le stress du confinement et l’oisiveté induite, cette période pousse des personnes à augmenter leurs pratiques sexuelles via textos, images, etc,” explique Aurore Malet, docteure en neurosciences et sexologue.
Que ce soit à la télévision ou sur internet, tout le monde en parle en ce moment. Il y a une véritable explosion du nombre d’envoi de sextos, nudes et dedipix. Bien que cela soit une pratique qui date de plusieurs années, confinement oblige, les gens ont davantage de temps libre pour s’adonner à cette activité. Ainsi, tout le monde en a entendu parler de près ou de loin, d’ailleurs peut être que tu en as déjà envoyé et/ou reçu, sur snap ou en dm par exemple.
On pourrait penser que ce phénomène ne concerne que la jeunesse, et pourtant non. Ce fléau traverse les âges et les frontières. Phénomène international, il concerne le plus grand nombre et parfois détruit des vies.
Mais qu’est-ce qu’un sexto, nude et dédipix ?
Pour ceux d’entre nous qui l’ignorent, un sexto est la contraction de “sexe” et “texto”. Il peut se définir comme “l’acte d’envoyer électroniquement des textes ou des photographies sexuellement explicites”.
En français, “nude” fait référence à “une souris possédant un système immunitaire déficient” en gros une souris malade. Mais on l’aura compris, l’expression “nude ou envoyer un nude” vient de l’anglais et signifie “nu et dénudé”. Envoyer un nude, c’est donc envoyer par n’importe quel moyen (messages, whatsapp, snap, instagram, tinder etc…) une photo de soi nu ou dénudé à quelqu’un dans le but de l’exciter.
Dans ce même cadre, une dédipix est le fait de se prendre en photo, nu ou dénudé avec une inscription marqué sur le corps, par exemple le nom de la personne à qui la photo est destinée.
Nous l’aurons donc compris, tout ceci fait référence à la sexualité.
Mais peut-on considérer les nudes et sexto comme une forme de sexualité ?
Lorsqu’une personne décide d’envoyer un nude ou un sexto (avec l’utilisation des émojis de fruits et légumes pour représenter les parties intimes) à quelqu’un d’autre, le but de la conversation n’est pas de discuter du dernier film sorti sur Netflix ou d’un code promo pour acheter une paire de chaussures ; mais plutôt de déclencher chez l’autre l’envie d’aller plus loin. En partageant de tels contenus, nous éveillons chez l’autre et nous-même le désir ainsi que des pensées sexuelles.
“ J’adore préparer mes séances photos, jouer avec la lumière, choisir ma lingerie, tester plusieurs décors et plusieurs pauses, ça m’occupe et me distrait. C’est ma dose d’érotisme […]”
Est-ce que Elohîm (Dieu) est contre la sexualité ?
Il est évident que Elohîm (Dieu) n’est pas contre la sexualité, autrement toi et moi ne serions pas nés. Mais les sextos qui par définition sont des contenus explicites à caractère sexuel ne peuvent être approuvés par le Seigneur, et sont donc un péché. En effet, nombreux sont les péchés que le Mashiah (Christ) condamne dans la bible, mais l’un d’entre eux se démarque des autres : l’impudicité. Car oui, contrairement aux autres péchés, celui-ci est dirigé contre notre propre corps.
1 Corinthiens 6 : 18
“Fuyez la relation sexuelle illicite. Tout autre péché qu’un être humain commet est extérieur à son corps, mais celui qui se prostitue pèche contre son propre corps.”
Dans d’autres versions de la bible nous lisons :
“Fuyez l’impudicité. Quelque autre péché qu’un homme commette, ce péché est hors du corps ; mais celui qui se livre à l’impudicité pèche contre son propre corps.”
Alors qu’est-ce que l’impudicité ?
C’est un péché qui est essentiellement lié au sexe et qui peut être défini comme toute pratique sexuelle non agréable au Seigneur (fornication, masturbation, pornographie, convoitise, adultère…). Toutes ces choses sont considérées selon la parole comme des pratiques illicites.
1 Thessaloniciens 4 : 3
“Car la volonté d’Elohîm (Dieu), c’est votre sanctification : que vous vous absteniez de relation sexuelle illicite, que chacun de vous sache posséder son propre vase dans la sanctification et dans l’honneur.”
Il est donc primordial de fuir ces choses car en tant que disciple de Yéhoshoua (Jésus), cela pourrait nous coûter cher…
1 Corinthiens 6 : 9 – 10
“Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront pas le Royaume d’Elohîm (Dieu) ? Ne vous égarez pas : ni les fornicateurs, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les homosexuels, ni les voleurs, ni les avares, ni les ivrognes, ni les médisants, ni les ravisseurs, n’hériteront le Royaume d’Elohîm (Dieu).”
1 Corinthiens 6 : 13
“Mais le corps n’est pas pour la relation sexuelle illicite, mais pour le Seigneur, et le Seigneur pour le corps.”
Les relations “licites” sont celles qui ont lieu entre un homme et une femme mariés, car le Seigneur a institué cela uniquement dans le cadre du mariage. Tant qu’un couple n’est pas marié, il est obligatoire de s’abstenir en attendant le mariage.
Des conséquences au quotidien
Ne te voile pas la face, recevoir, voir et envoyer des messages et/ou images suggestives, nourrit ton âme et provoque chez toi des pensées qui te poussent à tomber dans le péché.
“Je pense que je me mets à vouloir échanger des nudes lorsque j’en ai marre de regarder du porno, lorsque je cherche quelque chose de moins fake et de plus excitant.”
En effet, il n’est pas rare qu’après avoir discuté de sexe avec une fille et inversement avec un garçon, tu aies subitement des pensées sexuelles, l’envie de regarder un film pornographique et de te masturber. Des images hantent alors ton esprit à tout moment de la journée et de la nuit. Parfois même, il t’arrive d’avoir des rêves dans lesquels tu as des relations sexuelles. Avoir de telles discussions à distance est un jeu dangereux sur plusieurs aspects, notamment :
- Après avoir échangé des nudes, lorsque tu seras en face de la personne, il est fort probable que tu aies en tête son corps nu, et que tu ne sois pas capable de contenir ton envie d’aller plus loin
- Être victime de « revenge-porn » et « cyberharcèlement » (le destinataire des photos envoyées les partage sur les réseaux ou les publie sur des sites spécialisés de type pornographiques)
- Tu peux être pris de remords et regretter d’avoir envoyé une photo qui désormais ne t’appartient plus
- La convoitise
Certains pourraient dire que de recevoir ou d’envoyer des nudes ne leur fait rien ressentir, même si cela est peu probable lorsqu’on se sanctifie.
Quoiqu’il en soit, la Bible nous exhorte également à nous comporter avec pudeur.
1 Corinthiens 3 : 16
« Ne savez-vous pas que vous êtes le temple d’Elohim et que l’Esprit d’Elohim habite en vous ? »
1 Thessaloniciens 4 : 3
« Car la volonté d’Elohim, c’est votre sanctification : que vous vous absteniez de relation sexuelle illicite […] »
Matthieu 5 : 28
“Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis dans son cœur l’adultère avec elle.”
Penses-tu que si pour un “simple” regard nous sommes dans le péché, les nudes et sextos ne le sont pas ? Non.
Aussi, le harcèlement et le chantage, les publications de nudes de jeunes femmes et d’hommes sur Snapchat ainsi que l’envoi de photos à tout le collège, le lycée ou la fac sont autant de conséquences à ne pas négliger. Pour exemple, lorsque j’étais au collège, je connaissais une fille que nous allons appeler Audrey qui était en couple avec un garçon depuis plusieurs mois qu’on appellera Wesley. Wesley et Audrey étaient plus jeunes que moi et avaient l’air de beaucoup s’aimer, ce qui semblait rendre jalouse la meilleure amie de Wesley. Et puis un jour, tous les élèves du collège que nous fréquentions et ceux des 3 autres collèges de la ville ont reçu un nude d’Audrey. Ni Audrey, ni Wesley ne savaient comment cela avait pu se passer. En réalité, la meilleure amie avait le mot de passe d’un des comptes de Wesley sur les réseaux sociaux. Jalouse et certainement secrètement amoureuse de Wesley, elle se fit passer pour lui en demandant à Audrey de lui envoyer des vidéos et photos dans des positions explicites. Amoureuse et confiante, Audrey se prit en photo et vidéo puis envoya le tout à son supposé petit-copain. Terrible, a été le jour où Wesley et elle se rendirent compte de ce qu’avait fait la meilleure amie.
Les parents de la jeune Audrey ont été informés de l’histoire. Humiliée, blessée, et terrifiée à l’idée de revenir au collège, Audrey est restée chez elle plusieurs jours. Ses parents décidèrent de porter plainte contre la meilleure amie, et la proviseure décida de l’exclure définitivement du collège en gage de soutien envers la famille de la victime.
Je peux m’imaginer ce que cette fille a pu ressentir d’autant plus que quelques mois auparavant je discutais avec un garçon que j’avais rencontré via les réseaux. Il était plus âgé que moi et vivait à Strasbourg et moi en région parisienne. Au fil des discussions en visio et messages, il commençait à me demander subtilement de lui envoyer des nudes. Gênée à l’idée d’envoyer ce genre de photos à ce parfait inconnu, j’ai au fil du temps réussi tant bien que mal à lui faire comprendre qu’il n’obtiendrait rien de ma part. Mais cela ne l’a pas refroidi pour autant, il continuait d’insister lourdement et malgré tout à m’envoyer des sextos et nudes de lui. Pour finir, je l’ai bloqué et supprimé.
Avec du recul je me rends compte que si j’avais été amoureuse de ce garçon, j’aurais certainement pu vivre quelque chose de similaire à ce qu’Audrey a vécu.
J’ai vu des nudes de personnes que je connais sur les comptes snap ou autre…
Il est facile de se libérer de toute responsabilité en se disant que puisque nous n’avons rien partagé, en tant que simple spectateur on ne commet aucun mal. Détrompons-nous ! En regardant, ajoutant et partageant ce type de compte sur les réseaux, non seulement on tombe sous le coup de la loi, mais on s’implique dans un trafic en bande organisée de contenus pénalement répréhensibles.
En effet, si on transmet, enregistre ou diffuse des photos intimes sans le consentement de la personne, nous risquons 2 ans de prison et 60 000 € d’amende. Si cela concerne un mineur de moins de 15 ans et qu’un service de communication en ligne (réseaux sociaux) est utilisé à ces fins, c’est 3 ans de prison et 45 000 € d’amende.
Je suis dans le Seigneur et j’ai pratiqué et/ou je pratique ces choses
Comme nous l’avons compris, les dedipix, sextos et nudes relèvent de l’impudicité. Et les relations sexuelles ne sont permises que dans le cadre du mariage. Alors si en tant que disciple de Yéhoshoua (Jésus) tu réalises que recevoir ou envoyer ce type de contenu à quelqu’un, est un péché devant le Seigneur ; il est important de se repentir, de demander pardon au Seigneur pour être tombé dans ces pratiques qui t’ont éloignées de lui.
Exposer les œuvres de la chair au travers de la repentance publique ou privée (entre toi et le créateur) est le premier pas vers le chemin de la délivrance et la sanctification. La repentance ou « metanoia » (en grec) signifie littéralement changement de mentalité. Cela induit le fait de se détourner du péché pratiqué jusque-là. C’est le fait de faire volte-face.
Jean 8 : 11
« […] va et ne pèche plus. »
Désormais conscient que ces choses ne glorifient pas le Seigneur et qu’elles t’empêcheront d’accéder au ciel, tu vas devoir t’éloigner des personnes avec lesquelles tu pratiquais cela afin de ne pas être tenté de retomber. En somme, il est primordial de se donner les moyens de ne pas retourner à son vomi.
1 Corinthiens 15 : 33
“Ne vous égarez pas : Les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs.”
1 Corinthiens 6 : 18
“Fuyez la relation sexuelle illicite.”
Je suis en période de fréquentation avec quelqu’un, est-il permis d’envoyer des sextos ?
Quand bien même tu serais en période de fréquentation, en projet de mariage, ou fiancé(e) tu dois t’abstenir car être en couple avec l’être aimé ne signifie pas que tout est permis.
Galates 5 : 13
“Car vous, frères, vous avez été appelés à la liberté. Seulement n’usez pas de cette liberté comme d’une occasion pour la chair. […]”
S’envoyer des messages sexuellement explicites peut vous entraîner à tomber dans la fornication avant le temps et s’exposer à des conséquences spirituelles (rébellion, égarement…) et physiques (grossesse).
Je suis marié(e), puis-je faire cela ?
A cette question je ne te dirais pas que parler de tes désirs avec ton/ta partenaire est un péché. Cependant en tant qu’enfant d’Elohîm (Dieu), nous avons le Saint-Esprit qui nous donne la maîtrise de nous-mêmes. Nous n’avons donc pas besoin d’avoir recours à ce type de supports pour exprimer un désir quelconque. C’est pourquoi nous ne le recommandons pas pour plusieurs raisons :
- Il n’est pas impossible que malencontreusement une photo de soi-même ou de son/sa bien-aimé(e) soit envoyée à un proche ou même à un collègue
- Le téléphone soit volé et que les photos soient vues par quelqu’un d’autre
- Qu’un proche dans le besoin utilise ton téléphone pile au moment où tu reçois un sexto
D’autres raisons peuvent être évoquées, comme le fait que d’après Mme Malet, docteure en neurosciences et sexologue nous faisons face à une explosion de sextos. Nous sommes en droit de nous poser la question suivante : comment aurait-elle eu l’information ? Certainement les opérateurs téléphoniques suivent de près ou de loin les contenus envoyés de type MMS concernant les sextos.
Mais quoiqu’il en soit, il est évident que nous disposons tous du libre arbitre qui nous laisse le choix de prendre nos propres décisions.
1 Jean 2 : 15-16
« N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui. Parce que tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, n’est pas du Père, mais est du monde. »
Pour finir, je t’exhorte mon frère, ma sœur à réaliser ô combien tu es précieux/précieuse aux yeux de Elohîm (Dieu), et que ces choses te salissent et t’éloignent de lui. Reviens à lui car il t’aime et veut changer ta vie.
Sources :
https://cheekmagazine.fr/societe/sexpics-sexe-confinement/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sextingx
https://www.linternaute.fr/dictionnaire/fr/definition/nude/
https://cheekmagazine.fr/societe/sexpics-sexe-confinement/
https://www.madmoizelle.com/hommes-nudes-corps-1026112
Article 226-2-1 du Code pénal
Articles 222-33 du Code pénal
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