J’ai cherché un Dieu…
Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai cru en un Elohim (Dieu). Qui était-il ? Que faisait-il ? Je n’en savais pas grand-chose. Ainsi, très jeune, à l’époque où je pensais ma vie vide de sens, je lui parlais.
La plupart du temps je lui racontais mes peines, tout ce que je vivais à l’école et surtout à la maison avec ma famille. Pour faire court, je n’étais pas l’enfant préférée, me sentant ainsi délaissée. De plus, j’étais souvent victime de réflexions dévalorisantes et rabaissantes venant principalement de ma mère. Raisons pour lesquelles, j’ai pris l’habitude de m’isoler et de parler peu.
J’en voulais beaucoup à Elohim (Dieu) car je ne comprenais pas pourquoi étant « gentille » tout cela m’arrivait à moi. Ni pourquoi j’étais destinée à souffrir autant et être si seule, si incomprise…
A l’adolescence, j’ai tenté de me créer un petit cocon, je recherchais la sécurité et la stabilité avant tout. Pour cela, je me tournais vers des amis rassurants. Cela a plutôt bien fonctionné. Dans ma naïveté, j’ai vite compris que mes aspirations n’étaient pas universelles, que tout le monde n’était pas « bon et gentil ». Ainsi quand j’étais au collège, je suis tombée très amoureuse d’un garçon de ma classe. J’ai vu en lui un idéal que je m’étais créé mais qu’il n’était pas. Nous ne sommes jamais sortis ensemble, Dieu merci, car vu mes sentiments pour lui j’aurais fait tout ce qu’il m’aurait demandé. D’ailleurs avec le recul, monsieur avait des discours assez obscènes… Je voulais parler de lui dans mon témoignage, car à l’époque je voyais en lui la « solution » à mes peines ; mais comment un cœur malade peut en guérir un autre ? Suite à cela, je suis devenue méfiante avec les autres et j’ai fuis tout homme. Dieu a ensuite permis qu’il change d’école ; et malgré le fait que nous habitions en face l’un de l’autre, j’ai passé environs 5 ans sans jamais le croiser.
UN ESPOIR ?
Je n’ai donc jamais été satisfaite. Malgré mon sourire extérieur, en rentrant chez moi, le schéma était le même : Je pleurai sur mon oreiller pensant que les lendemains seraient meilleurs.
Cette pensée n’a malheureusement pas suffi à me faire relativiser. Je pensais de plus en plus à quitter ce monde qui ne voulait pas de moi et ma vie qui ne me satisfaisait pas.
J’ai même essayé une fois de m’ôter la vie avec des médicaments et je me suis réveillée le lendemain en pleine forme.
A cette époque, je croyais dur comme fer que les autres étaient heureux et que j’avais juste tiré la mauvaise carte. Pour pallier à tout cela, j’essayais d’être une excellente élève et cela fonctionnait très bien. Mes parents et mes professeurs me valorisaient, c’était pour moi une façon d’exister quelque part, pour quelques personnes.
Arrivée au lycée en 2011, ma tour s’est effondrée. Changement d’environnement, de types de fréquentations et de langage. J’étais désorientée, pour moi qui commençais à voir une lueur d’espoir me voilà retournée au point de départ. Il me fallait donc trouver une nouvelle solution.
Les hommes ? Je n’en avais pas une très bonne image. D’abord de par mon grand frère qui collectionnait les filles et que je voyais défiler à la maison les unes après les autres, parfois différentes la même journée. Mais surtout, parce que je traînais toujours ce cœur blessé par le garçon que j’avais aimé, je m’étais jurée de ne plus aimer personne.
J’avais alors choisi le rêve. C’est comme ça que je passais le temps, à imaginer les scénarios de vies meilleures pendant que la mienne chavirait au gré du vent. A cela, s’ajoutait l’hyperphagie, une manière de remplir ce vide de plus en plus profond en moi grâce à la nourriture.
Nous sommes maintenant en 2012, moment où les rumeurs sur la fin du monde commençaient à faire surface. Cela avait suscité en moi de l’inquiétude, car en tant que grande catholique collectionnant les sacrements et connaissant le discours dominical par cœur, je n’en avais jamais entendu parler. J’ai donc ouvert une bible et lu pour la première fois Apocalypse.
En parallèle, une de mes camarades de classe était musulmane pratiquante, elle portait le hijab à 15 ans et n’écoutait pas de musique mondaine. Voyant sa foi, je voulais aussi me rapprocher de Elohim (Dieu), de mon (Elohim) Dieu.
Peu de temps après, je suis tombée sur les enseignements d’un monsieur qui expliquait l’origine de nos sociétés et qui parlait de Yehoshoua (Jésus). J’en ai parlé à une amie et cet après-midi-là, on avait « fait la prière » de trouver une église qui nous dirait la vérité. Le soir même, une personne de mon entourage m’a envoyé un sms pour m’inviter à son église dimanche matin.
UNE EGLISE DU SEIGNEUR ?
Ce dimanche en question, arrivée dans cette église située à La Courneuve je fus agréablement surprise. Pour moi qui n’avais jusque-là connu que l’orgue catholique, j’avais trouvé le plan du siècle. Mais à quel prix ?
Cette église avait une apparence de vie c’est-à-dire qu’il y avait beaucoup d’ambiance, une chorale à l’américaine, tout le décor des « big Church » avec des messages qui font plaisirs, souvent portés sur la prospérité ou les tendances à la mode. En réalité, elle était morte (APOCALYPSE 3 : 1 à 6).
Au sujet de la prospérité et de l’argent, le fameux « donner et vous recevrez » était le leitmotiv.
Pour illustrer cela, en donnant 100€ à l’église, Dieu nous donnerait surement 1000€ en retour. Il y avait également de grands seaux qui circulaient dans chacune des (très nombreuses) rangées destinées à récolter les dîmes et offrandes. Et pour ceux qui voulaient vraiment être vu sur l’estrade et applaudis, il y avait des enveloppes rouges qui correspondaient aux montants supérieurs ou égales à 1000€.
Concernant les dirigeants, le système de passation était familial (donc non biblique) : Ainsi la femme avait repris l’église de son mari décédé (on commémorait l’anniversaire de sa mort par de grands hommages), et dans quelques années l’église serait dirigée par leur fils. De plus, avec le recul, on pouvait voir le manque de sanctification de personnes qui étaient là depuis longtemps et qui avaient des responsabilités.
Enfin, il y avait une certaine emprise psychologique de par les discours mais aussi la prise de contact. En effet, à notre arrivé dans cette assemblée, il fallait qu’on soit « identifié », que l’on donne donc nos coordonnées personnelles (nom, prénom, adresse, numéro de téléphone…) et qu’on soit rattaché à un « leader » qui nous appellerait environ toutes les semaines.
Mes parents ne voyaient pas ça d’un bon œil, et cela me mettait en rage. J’avais enfin trouvé ce qu’il me fallait et ils étaient contre. Cela avait provoqué beaucoup de disputes, de colère et de mots violents. J’étais détruite. Je me suis donc de plus en plus rapprochée de ma « marraine spirituelle » que l’on m’avait attribué à La Courneuve, rejetant ainsi ma propre famille. Cela était d’après elle, une ruse de « l’ennemi » pour m’éloigner de Dieu.
Deux ans après, j’ai découvert que ma cousine était chrétienne (Dieu avait répondu à nos prières !). Je me suis donc rendue chez elle un jour. Il y avait aussi une autre sœur avec elle et toutes les deux n’étaient pas très emballées lorsque je leur ai parlé de l’église que je fréquentais. Elles m’ont donné leurs raisons mais mon esprit n’entendait rien. Jusqu’au jour où le Seigneur m’a donné un songe où je voyais « la pasteure » de cette église qui envoyait en enfer les gens dont les noms étaient écrits sur une liste brillante. Mon nom y figurait, j’avais ma valise mais j’ai refusé d’y aller, criant à tous de ne pas l’écouter.
LA DÉCOUVERTE DE LA FOI
Suite à ce rêve j’ai beaucoup été attaqué en esprit, j’ai passé des jours sans dormir, je parlais seule, criant à ces « choses » d’arrêter, je me sentais devenir folle. C’est assez difficile à expliquer, je pense que c’est quelque chose qui se ressent seulement, je me sentais comme bousculée en plein jour, avec les pensées troublées presque à ne plus m’entendre réfléchir. La nuit, je m’endormais avec ma bible ouverte près de moi, des louanges et la lumière allumée, sans succès. Mais, il a suffi d’une phrase prononcée à YEHOSHOUA (JESUS) pour que cela cesse. Je m’en rappelle encore comme si c’était hier : « Seigneur, ces attaques peuvent continuer mais cela ne m’empêchera jamais de croire en toi. ». Au même moment, Elohim ne cessait de m’ouvrir les yeux à l’aide de la Parole. (Apocalypse chapitre 3)
J’ai ensuite rejoint l’assemblée que ma cousine fréquentait. C’était un tout autre décor, chacun pouvait partager, les gens y étaient simples. Au travers des témoignages on apercevait différents aspects de Elohim, et j’ai surtout remarqué que malgré nos différences de parcours on avait cette même envie de plaire à Elohim. C’est comme si on avait gommé tout le superficiel pour se tourner vers l’essentiel : YEHOSHOUA (JESUS). Un Yehoshoua qui parle particulièrement à chacun de ses enfants, sans forcément besoin d’intermédiaire. Un Yehoshoua aimant, d’une façon inexplicable et inexprimable. Un Yehoshoua dont je ne peux plus me passer. Un Yehoshoua patient, qui a su me prouver sa fidélité pour avoir ma confiance. Un Yehoshoua qui a restauré mon cœur gratuitement. Un Yehoshoua que je souhaite à tout le monde de rencontrer. Un Yehoshoua qui m’a fait devenir une nouvelle personne, une personne que j’apprends à aimer.
ET MAINTENANT ?
Aujourd’hui cela fait 3 ans que j’ai donné ma vie à Yehoshoua (Jésus), cela a été difficile car il a fallu que je lui fasse de la place, que je lui fasse confiance, surtout dans les moments de doutes. Il a su instaurer l’ordre dans ma vie, changer mon caractère en me rendant plus patiente et attentive aux autres, il a mis l’amour dans mon cœur. Il m’a orienté mieux que moi-même dans mes études.
Petit à petit il restaure ma famille, nous unis les uns aux autres. C’est ainsi qu’un jour alors que je regardais un enseignement qui parlait de la famille, mon père a été interpellé.
Quelques semaines plus tard, il a décidé de se marier avec ma mère après presque 30 ans de concubinage.
Actuellement, j’ai l’occasion de parler de Elohim (Dieu) régulièrement à mes parents et mon frère, ils ne sont pas encore convertis. Je ne fréquente pas régulièrement d’assemblées locales pour le moment car de par mon expérience précédente, mes parents ne voient pas cela d’un bon œil…
Au début cela me décourageait beaucoup, puis en voyant Elohim (Dieu) rester auprès de moi, j’ai compris que ce temps m’apprenait à compter sur lui-même dans la solitude. J’ai appris que lorsque l’on est isolé ou que notre entourage n’accepte pas notre foi, la meilleure chose à faire était de se confier à Yehoshoua. Je lui ai confié mes peurs et mes angoisses avant qu’elles ne me dominent car c’est lui qui me donne la force pour tenir. Quand je suis découragée je lui demande rapidement de me séduire à nouveau afin que je me rappelle qu’il est le meilleur. Demandez-lui tout ce dont vous avez besoin car il est celui qui donne.
Il faut aussi savoir qu’une fois sa vie donnée à Elohim, tout n’est pas toujours rose mais savoir que Elohim n’est pas loin est rassurant. Un aspect que je voudrais souligner, celui de «l’après Yehoshoua» car avant de donner ma vie à Elohim je n’ai pas eu de copain, pas de relations sexuelles, je ne suis pas allée en boite, même pas à un concert, je n’ai pas consommé de stupéfiants, pas eu d’histoire avec les autorités, même pas été exclue de cours. Ce qui fait qu’une fois dans la sanctification, en grandissant, on peut être tenté par le regret de ces choses que la société ou les jeunes nous montrent comme « amusantes » ou «normales». Dans un premier temps c’est difficile de voir ça comme une grâce car la folie pourrait nous faire penser ne pas avoir assez profité de ce temps «sans Elohim». Or, courir après ces choses éphémères et prendre le risque de perdre son âme, n’est pas « profiter » de la vie.
En regardant en arrière, je constate que toutes les épreuves passées étaient nécessaires à m’emmener à ce que je suis aujourd’hui. Je ne remercierais jamais assez Yehoshoua (Jésus) d’avoir un jour posé ses yeux sur moi. J’ai cherché un Elohim (Dieu) et j’ai trouvé un Sauveur.
Matthieu 11 : 28
«Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos».
Psaumes 27 : 14
«Attends-toi à Yahweh et demeure ferme, et il fortifiera ton cœur ; attends-toi à Yahweh».
Une sœur qui t’encourage.
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