Jésus ne m’a jamais déçue

Peux-tu te présenter ?

J’ai maintenant 23 ans, et je suis étudiante. Je vis avec mes deux parents, mon frère de 21 ans et ma sœur de 18 ans. Ma famille n’est pas croyante, à part ma mère qui est catholique et qui nous a tous inculqué les « valeurs catholiques » dès le plus jeune âge.

Qu’elle était ta relation avec Dieu lors de ton enfance et pendant ton adolescence ?

Ma mère m’a fait baptisée très jeune, vers l’âge de 2 ans. Plus tard j’ai commencé le catéchisme tous les samedis matin. Comme les jeunes de mon âge, le catéchisme n’était pas quelque chose qui m’intéressais, je me souviens même que je mettais en place des tactiques pour ne pas y aller, mais c’était sans compter sur la détermination de ma mère.

Au collège j’allais toujours au catéchisme, mais cette fois c’était devenu « le rendez-vous » à ne pas manquer avec mes copines, pour nous raconter les derniers potins. En fait, Dieu n’a jamais été un sujet de nos discussions. A cette période d’ailleurs, j’avais commencé à sortir avec un garçon.

J’avais donc mis Dieu de côté, tout simplement parce que je ne le connaissais pas, car au catéchisme je n’avais pas appris grand-chose.

Quand as-tu commencé à vouloir connaître Dieu ?

J’ai commencé à m’intéresser à Dieu vers l’âge de 14-15 ans. Chaque année j’allais en vacances en Italie chez ma cousine, et elle m’amenait avec elle dans son église évangélique franco-italienne. Et un jour, le pasteur a annoncé qu’il allait diffuser un film sur la persécution des chrétiens. Le jour de la projection du film, accompagnée de ma cousine je suis partie le regarder. Et c’était tellement réaliste que j’en ai fait une crise de panique, je ne dormais plus, et je ne parvenais plus à manger. Je ne savais pas qu’il était possible d’être persécuté, voire tuer à cause du nom de Jésus, car son nom dérangeait. De retour en France, j’ai parlé de ce film à tous mes amis au collège en les terrorisant.

Comment Dieu s’est-il révélé à toi ?

J’étais en classe de 2nd, et j’ai fait un rêve dont je me rappellerais toute ma vie. Dans ce rêve, je venais de me réveiller et en regardant par la fenêtre, j’observais une dame dans la rue qui se promenait avec son bébé sur la poitrine. Et tout d’un coup, en l’espace d’un battement de cil, le bébé de cette dame avait disparu. Paniquée, la dame commençait à chercher son enfant partout, et un monsieur tentait de lui venir en aide en cherchant le bébé en vain. Intriguée, je suis partie dans mon salon où j’ai retrouvé toute ma famille devant le journal tv. Et je voyais la présentatrice du journal parler d’un évènement mondial inexplicable, une disparition massive de personne, au même moment partout sur la planète.

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On voyait des images de chaos, d’avions qui se crashaient, des trains qui déraillaient, des accidents de voiture etc… Puis, toujours dans mon rêve, je décidai de joindre ma grande cousine au téléphone, qui à cette époque avait déjà accepté le Seigneur dans sa vie. Mais elle ne répondait ni sur son téléphone et ni sur le téléphone fixe. Je me suis alors dirigée vers ma salle de bain, et face à mon reflet dans le miroir, je me suis mise à pleurer.

A mon réveil, j’ai appelé cette cousine et elle m’a alors expliqué qu’il s’agissait d’un songe que Jésus-Christ m’avait donné pour m’avertir qu’il revient bientôt chercher son Eglise, et si je poursuivais la vie que je menais, alors j’allais rester, je n’allais pas aller au paradis. Comme je ne connaissais pas ces choses-là, et que je n’avais jamais entendu parler de l’enlèvement de l’Eglise de Dieu, j’ai cherché dans la Bible si c’était écrit. Et j’étais force est de constater qu’effectivement elle avait raison.

J’étais choquée, car c’était des paroles dures qui résonnaient dans ma tête.

Puis, peu de temps après, j’ai finis par mettre un terme à la relation que j’entretenais avec mon petit copain depuis 5 ans, parce qu’on ne s’entendait plus. J’avais alors décidé de me consacrer à mes études, et malgré cet avertissement de Dieu, j’ai continué de mener ma vie selon mes désirs.

Que s’est-il passé ensuite ?

Ensuite, j’ai continué à sortir avec mes copines, j’ai commencé à aller à mes premières soirées, tout en allant avec ma grande cousine dans son église, où dans des séminaires chrétiens. Et je me souviens de l’été précédent ma rentrée en classe de Terminale, que ma grande cousine nous avait invitées (sa petite sœur et moi) à un séminaire pour la jeunesse. Et à la fin du séminaire, un homme a pris le micro et a demandé si quelqu’un voulait accepter Jésus-Christ dans sa vie comme Seigneur et Sauveur, et ma petite cousine qui était venue avec moi a levé la main. Ce jour-là, à l’âge de 15 ans, elle avait pris une décision pour sa vie, elle voulait arrêter les garçons, les mauvaises fréquentations…, pour suivre Jésus.

J’étais très choquée de la décision qu’elle venait de prendre, car nous étions jeunes, et elle encore plus, et elle avait les meilleures années de sa vie devant elle, elle était jolie, elle avait tout pour être heureuse. Et pourtant elle avait choisi de suivre Jésus.

Quant à moi, à 17ans, ça ne m’intéressais pas de suivre Dieu. Je n’étais pas prête, car je parlais avec un garçon plus âgé, et on comptait sortir ensemble.

Quel a été le déclic, l’élément déclencheur qui t’as poussée vers Dieu ?

Ce qui a fait que je me suis décidée à suivre Jésus-Christ, c’est la désillusion que j’ai eu avec mon copain.

Comme je le disais, je parlais avec ce garçon plus âgé que moi, et on a fini par sortir ensemble. Mais son comportement envers moi était étrange. Et puis un jour il m’a annoncé qu’il voulait quitter la France pour s’installer à l’étranger. Donc il fallait qu’on se voient avant son départ pour se dire au revoir. On a fini par se donner rendez-vous, et une chose en amenant une autre, je me suis retrouvée seule avec lui dans une maison. Et j’ai tout de suite compris qu’elles étaient ses intentions, mais j’ai refusé et j’ai demandé à partir.

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 Je me suis rendu compte que depuis le début, tout ce qu’il voulait c’était me mettre dans son lit, et comme j’ai vu clair dans son jeu, il ne voulait plus me parler, il refusait mes appels, et ne répondait plus à mes messages. J’ai alors réalisé que toutes ses belles paroles, ses sentiments à mon égard, les promesses qu’il m’avait faites n’étaient qu’un mirage. Il n’était intéressé que par une seule chose. Déçue, j’ai finis par l’appeler et rompre avec lui.

Ensuite, j’ai revu ma petite cousine, et je voyais que son visage avait changé, sa manière de parler également, elle était plus mature, plus calme, il y avait ce quelque chose que je ne pouvais pas expliquer qui avait changé dans sa vie. Et là je me suis rendu compte que j’avais raté le coche, j’avais manqué le but, j’avais refusé de suivre Dieu pour ce garçon qui me faisait miroiter de belles choses qui n’étaient que des mensonges.

 Quelques semaines plus tard, et mon bac en poche, j’ai été invitée à un séminaire chrétien par mes deux cousines. Au cours du programme, le prédicateur a commencé à dire « il y a quelqu’un ici qui éprouve de la haine contre son père, il t’a fait beaucoup de mal », et mon cœur battait la chamade, et au fur-et-à mesure qu’il parlait, je me sentais de plus en plus concernée. Il a commencé à donner des détails de ma relation avec mon père, des choses que personne pas même mes cousines ne savaient. J’ai demandé à ma grande cousine si elle avait parlé de ma vie à ce monsieur que je ne connaissais pas, mais elle m’a dit qu’elle n’avait rien dis. J’étais forcée de la croire, car avec le Seigneur on ne peut pas mentir.

Les larmes ont commencé à couler sur mes joues, et le prédicateur continuait de livrer des détails de ma vie, j’étais troublée, choquée, rien de semblable ne m’était déjà arrivé auparavant. A la fin du séminaire on m’a demandé si je voulais donner ma vie à Jésus-Christ, et pour la seconde fois j’ai refusé, j’étais trop bouleversée pour prendre une décision.

Sur le chemin du retour mes cousines m’ont expliqué que Jésus-Christ parlait au travers de ses serviteurs, et c’est la raison pour laquelle le prédicateur donnait des détails que Dieu seulement pouvait savoir, car il voit toute chose.

A ce moment-là dans quel état d’esprit étais-tu ?

Je me posais beaucoup de question, j’ai commencé à comprendre que ce Jésus-Christ qu’on me présentait sur la croix était vivant, et il était capable de me parler, et de toucher mon cœur. Je ne savais pas que Dieu parlait, je ne réalisais pas qu’il connaissait l’état de mon cœur.

Et puis un jour j’ai fait un pacte avec ce Dieu qui toquait à la porte de mon cœur pour la seconde fois. J’ai adressé une parole à ce Dieu, et je lui ai dit « si tu veux que je te suive, et que je te donne ma vie et ma jeunesse, alors je veux que mon père me demande pardon pour tout le mal qu’il m’a fait ».

 Quelques jours plus tard, mon père m’a convoquée pour me parler, il souhaitait me féliciter pour mon obtention du baccalauréat. Et au détour de la conversation, il s’est excusé pour tout le mal qu’il a pu me faire, tous les actes qu’il avait pu poser qui m’avaient profondément blessée.

Choquée, je ne réalisais pas la situation, la prière que j’avais faite quelques jours plus tôt était remontée dans mon cœur. Ce Dieu que j’avais invoqué m’avait répondu, j’étais certaine que c’était grâce à lui, car mon père est un homme très fier qui ne s’excuse jamais, et qui ne reconnait jamais ses torts.

Mon cœur était alors libéré, je sentais un poids en moins, je me sentais libre, je ne nourrissais plus de la haine, de la rancœur, et de la colère contre mon père.

Et ce fameux jour d’Août 2012, à l’âge de 18 ans, j’ai pris la décision de suivre ce Jésus-Christ, celui qui a pu libérer mon cœur, qui était profondément blessé et déçu par les hommes.

Quels sont les autres changements que Jésus a opérés dans ta vie ?

Grâce à Jésus j’ai appris à pardonner, car j’étais très rancunière, et j’avais un gros problème avec le pardon. En effet, dès lors qu’une personne dont j’étais proche me blessait, je la rayais de ma vie, je ne voulais plus entendre parler de cette personne, et même si j’avais des excuses de sa part, je n’oubliais pas ce que cette personne avait pu me faire. Ma devise c’était « je pardonne mais je n’oublie pas », mais grâce au Seigneur Jésus-Christ, j’ai appris à pardonner, car lui-même est mort à la croix pour nous pardonner nos péchés, et une fois qu’on l’accepte dans sa vie, il efface, il pardonne et oubli tous les actes que l’on a pu poser dans le passé.

Mais j’ai également compris qu’à cause de la relation conflictuelle que j’avais avec mon père, et du manque d’amour paternel dû à notre relation ; j’avais ce vide dans mon coeur, que je tentais par tous les moyens de combler. Je m’entourais de mes amis, j’attirais l’attention sur moi, etc..  car il me manquait quelque chose. Mais aujourd’hui, avec du recul je comprends qu’il me manquais Jésus. 

As-tu un message d’encouragement à apporter à nos lecteurs ?

Je dirais qu’avoir décidé de suivre Jésus-Christ a été la meilleure décision que j’ai pu prendre dans ma vie. Lui seul ne me décevra jamais, il est fidèle et ne m’abandonnera jamais. On a beau placer sa confiance en nos amis de longue date, en notre famille, en la personne qu’on aime, ces gens-là n’en reste pas moins des hommes, et l’Homme déçoit tôt ou tard. Mes ex-copains m’ont blessée, mes copines m’ont  déçu, et même ma famille m’a trahi, mais Jésus-Christ ne m’a jamais déçu. Il a toujours su trouver les mots pour me consoler, pour me réconforter, pour me redonner le sourire, là où les autres ne savent plus quoi dire.

Parfois on tente de combler un vide par nos amis, par nos petits-amis, par la cigarette, l’argent, l’alcool, les soirées…

Personnellement je me sentais très seule au sein de ma famille, et j’essayais de combler cette solitude en m’entourant de mes amis, je passais beaucoup de temps dehors avec eux pour ne pas me retrouver seule. Mais désormais avec Jésus je ne me sens plus seule, car il m’accompagne tous les jours, il demeure continuellement à mes côtés.

Un mot pour la fin ?

Toi qui lis ces quelques mots, je te conseil de choisir Jésus !

Fais le choix de marcher avec ton Créateur.