La bonté de Dieu

J’étais quelqu’un de troublé, un enfant terrassé par le poids de ses fautes, déchiré entre l’envie de faire le mal et l’envie de se sentir aimé par un Elohîm (Dieu) si merveilleux et pourtant paraissant si lointain.

Aussi loin que ma mémoire puisse remonter, je n’ai connu que l’incertitude et les conflits intérieurs. D’abord animé par des pulsions aussi colériques que dévastatrices, j’ai ensuite très tôt été confronté à des réalités auxquelles je n’aurais pas dû faire face. Ayant perdu mon « innocence » très rapidement, j’ai grandi, luttant constamment entre ce qui me poussait à semer la mort autour de moi, et ce désir de se sentir compris, accepté et guéri intérieurement. Malgré un entourage qui persévérait à me manifester de la bonté, je haïssais ma propre personne car je me voyais causer des troubles, des discordes, des pleurs auprès de ceux qui m’étaient les plus proches.

La première pensée de l’ennemi que je me remémore avoir accepté était la suivante : « Regarde-toi, regarde autour de toi, regarde ce que tu as fait, regarde ce que tu es ; tu es fait pour détruire ce que tu es et tout ce qui t’entoure ».

Oui, c’était le plan que Satan avait prévu pour moi, et j’en étais bien conscient. Je ne le servais pas volontairement ; mais mes actes et mes pensées le faisaient.

Accablé par le remord, j’ai arrêté de croire qu’on pouvait m’aimer. J’ai marché seul, je le pensais, sur le chemin de la destruction qui m’était proposé. Je voyais les chemins de la mort se tracer devant moi, par le péché sexuel, la colère, la violence, me conduisant tout droit vers l’enfer. En tout cela, je sentais la présence du Bon Berger me tendre la main, comme un Père bienveillant, afin de me tirer du chemin inévitable sur lequel je marchais. Plus précisément, je sentais sa main me garder, malgré les crises qui m’agitaient, les pulsions de violence qui me prenaient, les péchés que je commettais, parfois malgré moi, d’autres fois volontairement.

J’étais possédé, tourmenté, désespéré et abusé de la vie malgré mon jeune âge. A l’adolescence, tout s’est accéléré.

L’impudicité ? Je la connaissais et la pratiquais déjà depuis longtemps.

Le mensonge ? J’y étais plongé.

La colère ? Elle m’avait diaboliquement bercée depuis mon enfance.

Il y avait une chose que je n’avais néanmoins pas connu et qui allait se montrer déterminante dans ce que j’allais vivre par la suite. Je parle des complexes. J’étais déjà très affligé par l’état de mon âme. J’allais régulièrement à « l’église » avec toute ma famille, j’y étais apprécié, j’étais encouragé et parfois noyé dans des compliments qui me dépassaient.

«Comment peuvent-ils penser cela de moi alors qu’ils ne savent rien de ce que je suis réellement à la maison ?», «Comment puis-je dire aimer le Seigneur en pratiquant tout ce qu’il défend de faire ?», et surtout «Comment Elohîm (Dieu) peut-il aimer quelqu’un qui ne fait que le blesser et blesser ceux qui m’entourent ?».

Toutes ces pensées me conduisaient de plus en plus à m’éloigner de cette Présence pourtant si douce qui m’invitait à me rapprocher de ce doux Seigneur Yéhoshoua (Jésus). Il a suffi d’une phrase. Une seule pour mener ce combat dans mes pensées à une toute autre dimension. Une phrase prononcée sans mauvaise intention mais avec légèreté par l’un de mes proches déclencha une Guerre d’autant plus ardue; les complexes physiques.

Désormais j’en étais sûr, je n’avais pas ma place sur Terre. Il ne me fallut pas longtemps afin d’accepter ces nombreuses pensées du diable, m’empêchant, non seulement de grandir normalement, mais aussi de m’ouvrir vers l’autre, et principalement vers « Elohîm (Dieu) ».

Mutilations physiques, bagarres à outrance, violences, je ne désirais qu’une chose ; me détruire physiquement pour apaiser les douleurs de mon âme. Incontrôlable par mes proches pendant mes crises violentes de rage, je ne désirais qu’une chose ; être détruit à cause de tout le mal que je faisais. Ça y est, j’étais devenu l’instrument presque parfait pour les plans que l’ennemi avait pour moi. Je voulais détruire. J’en voulais à tous et pour tout, cherchant à matérialiser cette violence qui remplissait mon cœur à chaque instant.

Je n’étais pas tellement intéressé par les choses que le monde avait à proposer (addictions diverses, soirées nocturnes, rapports sexuels hors mariages, ambitions etc.), mais j’avais véritablement le désir de manifester d’une manière ou d’une autre ces pulsions dévastatrices. Tuer ? Je ne pouvais pas, c’était une des limites qu’Elohîm (Dieu) m’avait imposées et que je ne pouvais pas franchir. Me tuer? Je ne le pouvais pas non plus. Autres formes de violences ? Je ne le pouvais de moins en moins, même contre moi-même car je sentais toujours cette main protectrice me garder quand j’allais trop loin.

Cependant, en tout cela, malgré l’opprobre du péché, les mal-être physiques et psychologiques et les mensonges qui me tourmentaient jours et nuits, je le sentais lui, sa présence et sa douceur, patientant inlassablement que je vienne à lui. A un moment précis, une crise de trop. Je sentais que j’avais commis l’irréparable dans ma famille. Je ne pouvais plus le supporter.

C’est alors qu’Elohîm m’a tendu la main. Au travers de ma sœur, il m’a parlé avec une douceur qui m’a donné envie de courir dans ses bras d’amour. Nous priâmes ce jour-là. Nous commençâmes à nous rapprocher du Seigneur, à le chercher de plus en plus, être toujours plus assidu dans l’écoute de ce que nous pensions être sa Parole, cherchant le baptême et la délivrance du Seigneur par rapport à ces esprits méchants. Cela prit du temps, plusieurs années me concernant. Plusieurs années où le péché et les pensées du diable continuaient de faire mouche. Malgré tout cela, Elohîm, dans sa patience incommensurable, continuait de tracer ce chemin nouveau dans ma vie.

Elohîm commença à toucher mon cœur et je sentais qu’il me fallait autre chose que ce qui m’était déjà donné dans ma vie. N’y voyant pas Elohîm, je cherchais à quitter l’assemblée dans laquelle je priais, et commençais à me rendre ici et là pour trouver la vérité et où était véritablement le Mashiah. Pendant ce temps, il y avait dans ma promotion scolaire, une jeune femme qui craignait Elohîm dans son cœur. Son comportement me touchait toujours plus chaque jour.

«Comment se fait-il que je me dise chrétien alors que mes œuvres ne sont que ténèbres et iniquités ?»

Par l’échange ainsi que par quelques rencontres « fortuites » et permise par le Seigneur, j’ai appris à mieux connaître l’identité de l’Elohîm unique et véritable auquel j’aspirais tant dans ma vie, Yéhoshoua Mashiah.

Petit à petit, je comprenais que ce qu’il me manquait n’était pas la connaissance des versets ; puisque j’étais bercé dans « l’évangile » contemporain et moderne prêché dans les assemblées et dont nous voyons les fruits aujourd’hui, mais bel et bien la vie d’Elohîm et de l’Esprit découlant de sa Parole divine. Malgré ma conversion, il me fallut énormément de temps pour laisser Elohîm changer ma vie et se révéler tel qu’il est réellement.

Il a pris son temps pour traiter la rébellion, la colère, la convoitise, les envies de destructions, pour guérir mes plaies et me délivrer des pensées mensongères de l’ennemi de nos âmes ainsi que pour toucher mon cœur par son Amour de Père. C’est par une GRANDE Sagesse et une infinie bonté qu’il m’a conduit jusqu’à ce jour et qu’il le fera encore jusqu’au bout, me gardant, me pardonnant dans toutes mes erreurs, manifestant son amour dans mes détresses, de sorte que je puisse proclamer « Abba, toi seul es mon Père Seigneur ».

Aujourd’hui, en regardant en arrière, je comprends Ô combien la patience d’ Elohîm est grande, combien il est bon et fidèle et combien sa miséricorde dépasse de loin notre entendement charnel et humain.

Oui, l’ennemi me tenait dans ses mains. Mais le Mashiah m’a délivré entièrement de son emprise, en me donnant une identité nouvelle, un caractère nouveau (work in progress of course) mais surtout, en m’aidant à guérir et découvrir cet Elohîm merveilleux et dont le Nom est au-dessus de tous noms; Yéhoshoua Mashiah. Il n’y a pas d’autres Elohîm (Dieu), il est merveilleux, bon, compatissant, miséricordieux, incroyablement fidèle, fortement sage, amour, douceur, infiniment patient, glorieux et revêtu de Majesté.

Oui, aujourd’hui je peux proclamer avec joie que le Mashiah est véritablement le seul qui puisse nous sauver, nous combler, nous délivrer, nous changer, nous pardonner et nous purifier de nos iniquités et de faire de nous des enfants précieux à ses yeux.

A Elohîm (Dieu) seul revienne toute la Gloire, l’Honneur et Toute la Puissance.

Je t’aime Yéhoshoua (Jésus), merci pour tout ce que tu es.

Un frère en Mashiah (Christ).

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