Le doute
Il s’immisce insidieusement dans ton esprit, apporte avec lui des questionnements, raisonnements, et inquiétudes. Que tu sois enfant d’Elohîm (Dieu) ou non, tu as forcément eu affaire à lui un jour dans ta vie. Tu l’auras peut-être deviné, il s’agit du doute.
Qui peut se vanter de ne jamais avoir douté de quoi que ce soit dans sa vie ? Personne !
C’est une chose de douter de temps à autre, et s’en est une autre de vivre quotidiennement avec le doute. Compagnon d’infortune, le doute ne te quitte jamais, il vit jour après jour à tes côtés. Et tu sais ô combien il est difficile d’être une personne qui doute dans le Seigneur. En effet, tu remets sans cesse les choses en question “est-ce vraiment le Seigneur qui me demande de faire telle chose, est-ce vraiment Elohîm (Dieu) qui a répondu à ma prière, cette forte pensée vient-elle de moi, de ma chair, de satan ou d’Elohîm ?”. Eternels questionnements qui ne cessent de te fatiguer et te ralentissent dans ta relation avec le Seigneur Yéhoshoua (Jésus).
Le doute dans la vie de tous les jours
Jamais je n’aurais soupçonné être une personne en proie au doute, et pourtant c’est le cas. Pour les choses du quotidien, les futilités de ce monde, je vais hésiter, réfléchir, remettre en question, mettre cela dans un coin de ma tête, revenir dessus et parfois ne jamais prendre de décision. Et paradoxalement, j’ai en horreur les personnes indécises, qui prennent énormément de temps pour prendre des décisions, qui paraissent ou plutôt me paraissent évidentes. Ainsi, je garde et nourris dans mon cœur, doutes, questionnements et raisonnements. Pour exemple, lorsque je me rends dans un magasin, j’ai auparavant déjà réalisé un repérage des articles qui me plaisent sur internet. A première vue je devrais donc savoir ce que je compte acheter. Et pourtant non, je vais tourner en rond dans le magasin, regardant, inspectant sous toutes les coutures l’article repéré tantôt, me demandant si je m’en servirai vraiment, si j’en avais vraiment besoin ou s’il s’agit juste d’une envie passagère. Fatiguée de ces questions sans réponses, agacée de moi-même, je pars l’article sous le bras. Ne crions pas trop vite victoire, cela serait bien trop facile. Une fois rentrée, je vais regarder, essayer l’article, le tester, le laisser et à nouveau l’essayer pour généralement le retourner en magasin pour me faire rembourser.
Autre exemple, autre contexte, lors de ma première année à l’université, j’ai rencontré une fille qui devint une très bonne copine. Peu de temps après notre rencontre, et notamment en écoutant ses problèmes personnels, je sentais dans mon cœur l’envie de lui parler de Yéhoshoua (Jésus)… je savais que LA solution a ses soucis était le Seigneur. Il aurait été facile de l’évangéliser, et lui parler simplement du Mashiah (Christ). Et pourtant, cela m’a pris 3 longues années pour enfin oser lui parler de cet être merveilleux, bon, exceptionnel et unique qu’est autre qu’Elohîm (Dieu).
Ainsi, dès que le Seigneur permettait une situation favorable pour parler de lui à cette fille, le doute m’envahissait “dois-je vraiment lui parler, là, maintenant, tout de suite, de Yéhoshoua (Jésus) ? Elle sait que je suis chrétienne, pourquoi ne me pose-t-elle pas de question, que va-t-elle penser de moi ? Est-ce vraiment toi Seigneur qui veut que je lui parle ?”
Honnêtement, qui d’autre que Yéhoshoua et Yéhoshoua seul voudrait qu’on parle de lui aux inconvertis ? Certainement pas ma chair ou Satan.
Après 3 ans d’occasions manquées, une énième situation s’est présentée. Cette fille, face à moi, en larmes, triste et abattue me parlait à cœur ouvert de sa situation personnelle. Et à ce moment-là, j’ai senti cette pensée revenir, cette incessante pensée qui me remplissait de doutes. Mais désormais, j’avais décidé de lâcher prise, de faire enfin confiance à Yéhoshoua (Jésus), et de me laisser conduire par son Esprit Saint. Lui seul connaît les cœurs, lui seul sonde les reins et sait ce dont notre âme a besoin. J’ai donc parlé, et des flots de paroles que je ne maîtrisais pas sont sortis de ma bouche sans que je puisse réaliser ce que je disais, je voyais le visage de mon amie changer. Elle était là, debout face à moi, à écouter ce que je disais attentivement, ne posant aucune question. Et me voilà en train de lui demander si elle souhaite que je prie pour elle, prière qu’elle accepta volontiers. Dans une salle de cours vide, j’ai pris ma copine dans les bras et j’ai prié, prié pour cette fille à qui le Seigneur voulait parler.
Alors que je sentais ses larmes couler sur mes mains, je ne pouvais imaginer vivre un moment pareil à la fac. Inutile de dire que dans un coin de ma tête j’entendais une petite voix me demander ce que je faisais là, en train de prier à haute voix pour cette fille alors que nous pouvions à tout moment nous faire surprendre par quelqu’un. A la fin, elle me confia que cela lui avait fait énormément de bien et qu’elle se sentait mieux. Je sentais une telle paix et joie dans mon cœur, que cette vilaine petite voix dans ce coin de ma tête ne se fit plus entendre. Le soir même, j’ai prié pour cette fille et j’ai demandé pardon pour mon incrédulité et ma désobéissance au Seigneur.
Le doute et la foi sont-ils compatibles ?
A cette question je poserais une autre question : qu’est-ce que la foi ? La Parole nous dit : “Or la foi est l’assurance des choses que l’on espère, la preuve de celles qu’on ne voit pas.” Hébreux 11 : 1.
Avoir la foi en Yéhoshoua est donc l’espérance en un Elohîm (Dieu) qu’on ne peut voir de nos yeux charnels, mais que nous voyons tous les jours au travers de notre vie, des situations qu’il nous fait vivre et même de la nature. Et pourtant, le doute peut prendre place au milieu de notre relation avec le Seigneur.
Matthieu 14 : 22
“Et immédiatement après, Yéhoshoua força ses disciples à monter dans le bateau et à passer avant lui de l’autre côté, pendant qu’il renverrait les foules. Et, après avoir renvoyé les foules, il monta sur une montagne pour être à part afin de prier et, le soir étant venu, il était là seul. Mais le bateau, déjà au milieu de la mer, était battu par les flots, car le vent était contraire. Et vers la quatrième veille de la nuit, Yéhoshoua alla vers eux, marchant sur la mer. Et ses disciples le voyant marcher sur la mer, furent troublés et dirent : C’est un fantôme ! Et, dans leur frayeur, ils poussèrent des cris. Mais Yéhoshoua leur dit immédiatement : Ayez confiance, c’est moi, n’ayez pas peur ! Mais Petros lui répondit en disant : Seigneur, si c’est toi, ordonne que j’aille vers toi sur les eaux. Et il lui dit : Viens ! Et Petros sortit du bateau, marcha sur les eaux pour aller vers Yéhoshoua. Mais voyant que le vent était fort, il eut peur et, comme il commençait à s’enfoncer, il s’écria en disant : Seigneur ! Sauve-moi ! Et immédiatement Yéhoshoua étendit sa main et le prit, en lui disant : Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ?”
Ce passage est un très bel exemple du doute dont nous pouvons faire preuve. En effet, voyant le Seigneur face à eux, marchant sur l’eau et leur assurant qu’il s’agissait bel et bien de lui, Pierre (Petros) exigea une preuve, en lui demandant de marcher lui aussi sur les eaux, et quand bien même Elohîm (Dieu) répondit favorablement à sa requête, Pierre (Petros) douta encore.
Il serait facile de dire “oh mais toi aussi Pierre (Petros), tu abuses ! Tu as vécu des miracles incroyables aux côtés de Yéhoshoua et tu arrives encore à douter de lui ? Arrête un peu.” Mais qu’en est-il de toi ? Toi qui doutes encore et toujours des choses que le Seigneur t’a demandé de faire il y a de cela plusieurs semaines ou mois, pour ne pas dire des années ? Pourtant tu témoignes facilement des merveilles que le Seigneur a fait dans ta vie : il t’a sorti du péché dans lequel tu étais vautré(e), il t’a délivré(e) des immondices qui remplissaient ton cœur, il a changé et change encore ton caractère compliqué. La liste de ses bienfaits dans ta vie est longue, et pourtant tu doutes, tu doutes de ce que le Seigneur te dit et te confie dans le secret. Dans sa miséricorde, il confirme de nombreuses fois par des songes, ou encore dans sa parole, au travers des frères et sœurs dans la foi, et même parfois par des païens, des choses que toi seul(e) sait, des choses qu’il a mis dans ton cœur. Mais voilà, tu ne peux vivre autrement qu’en doutant, te questionnant. Cela t’empêche de vivre pleinement ta foi, et au fond tu désires en être délivré. Je le sais, car je le vis, ou plutôt je le vivais.
J’ai décidé de prendre position, et refusé de continuer à vivre dans cette spirale sans fond. Cette pente glissante qui attire dans des questionnements les plus profonds et qui peuvent parfois coûter le salut. Et malgré tout, tu veux tellement bien faire, tellement être là où le Seigneur te veux, que lorsqu’il te demande de faire quelque chose, tu décides de braver ta peur et tes doutes, et d’obéir. Dans cette obéissance, tu es tétanisé(e), angoissé(e), stressé(e), car tu ne maîtrises rien, tu es l’instrument du Seigneur, et lui seul est au contrôle de toutes choses. Force est de constater que tu te retrouves en dehors de ta zone de confort, sans filet de sécurité construit par tes soins, tu es obligé(e) de faire pleinement confiance au Seigneur.
Il n’est pas facile tous les jours de s’abandonner entre les mains d’Elohîm (Dieu), c’est un combat quotidien. Et il est évident que le doute combat ta foi en Elohîm, et que cela offre une superbe opportunité à Satan de t’assaillir de questionnement. Mais prend courage et lève-toi, refuse de continuer de vivre ainsi.
Il y a tellement à dire sur le sujet, mais je finirais par cette prière :
Seigneur, aide-nous chaque jour à te faire confiance. Malgré le doute, la peur et les raisonnements, nous voulons faire ta volonté, t’être obéissants et te laisser la première place dans nos cœurs et nos vies. Délivre-nous de ce fléau et affermis notre foi afin que lorsque le doute se présente, nous ne lui laissons plus la place de s’installer.
Amen !
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