Restauré par Jésus

Seule

Juste seule. Malgré la présence des membres de ma famille : mes parents et mes deux frères de 8 et 10 ans mes aînés, je ne pouvais me détacher de ce profond sentiment de solitude. Physiquement ils étaient là, ils vivaient tous avec moi, mais je n’en connaissais aucun. Personnellement ils étaient comme inconnus pour moi.

Un climat familial compliqué

Ma mère, rongée par son passé, adoptée par dépit par sa belle-mère, maltraitée, méprisée, n’ayant pas reçu d’amour ni d’affection ; elle nous renvoyait chaque jour un peu plus sa souffrance. Moi aussi, je m’apparentais à sa souffrance, je me sentais comme elle, même si je n’ai pas connu de maltraitance physique. Mon père, lui fuyait ses responsabilités, il n’était pratiquement jamais au foyer familial. A cela s’ajoutait une froideur dans la relation de mes parents. Au vu de son comportement, la médecine décrirait ma mère comme une « perverse narcissique » et mon père comme étant « bipolaire ».

Le plus âgé de mes frères avait des troubles de la personnalité, il était souvent en dépression ou faisait des crises impactant son comportement. Le second haïssait mes parents pour ce qu’ils étaient, et s’en prenait à eux verbalement, ce qui se manifestait par des insultes. Regardant tout cela de loin, je m’étais habituée au chaos de cette famille, et tout ce qui s’y passait me paraissait normal car je n’avais connu que cela.

La violence banalisée

Il m’est arrivé de voir ma mère se faire étrangler lorsque mon père était trop saoul. Dans ces moments, je redoutais qu’il saisisse l’arme qui était cachée dans notre buanderie. Mais un soir, il l’a saisi et l’a brandi sur ma mère. On s’était alors réfugiés dans la chambre d’un de mes frères. Ce soir-là, je me suis dit que je n’allais plus avoir de maman. Mais heureusement, il y avait un téléphone dans la chambre de mon frère, ce qui nous a permis d’appeler la police. Et le lendemain, je suis allée à l’école comme tous les jours, comme si rien ne s’était passé.

Recherche d’un réconfort

En quête de la famille idéale, ou du moins meilleure que celle que j’avais, ou pour simplement trouver un peu de réconfort, j’étais souvent dehors ou chez une amie voisine.

En effet, inconsciemment j’avais donné pour but à la plupart de mes relations amicales de combler le vide laissé par ma famille. C’est la raison pour laquelle je me réjouissais lorsque les parents de mes amies m’appréciaient. Et du plus loin que je me souvienne, la recherche d’une famille était perpétuelle. Car même au collège, et selon les affinités que j’avais avec mes professeurs, je décidais dans mon cœur de les adopter soit comme une mère, une tante ou encore comme une marraine. Et le plus souvent c’était une figure féminine que je recherchais. Il m’a semblé une fois avoir trouvé « La Personne Parfaite » ! Elle était mon professeur de français, si douce, si maternelle, et si attentive à ses élèves. Je ne pouvais que tomber sous son charme. Pour moi, elle devenait ma mère de substitution. Toutes choses que je faisais était dans le but de l’impressionner, et de la rendre fière de moi. En fin de compte, je ne vivais que pour elle, et qu’à travers ses yeux. Un simple bonjour de sa part me rendait folle. Son sourire si doux et si beau me chamboulait, et rien que pour cela, je saisissais la moindre occasion pour lui parler. Je me servais alors de certains problèmes familiaux, pour attirer son attention. Au début ce n’était que des prétextes, mais par la suite je me suis rendu compte qu’elle avait toujours les mots qu’il fallait. Alors ça devenait comme un rituel, car je pensais avoir réellement besoin d’elle, et qu’elle était la seule qui pouvait m’aider en tout temps et pour toutes choses.

Dieu existe

Vers mes 14 ans, et un peu avant de tomber sous le « charme » de mon professeur, une amie m’a parlé de Elohim (Dieu) et, de l’église qui se réunissait chez elle le dimanche. D’ailleurs, elle m’y invita. Je me disais que cela pouvait être intéressant, car depuis toujours j’étais attirée par Elohim (Dieu). Mais par manque de connaissance, je pensais qu’il était trop difficile d’accéder à sa Personne.

Le dimanche arriva et je fus étonnée de me retrouver en un aussi petit comité et de la simplicité de la réunion. Auparavant, j’avais eu l’habitude de visiter des églises catholiques, alors je ne pensais pas que l’on pouvait se réunir chez soi pour le Seigneur. Pour la première fois, mon cœur étant disposé, j’ai senti la présence de ce merveilleux Elohim (Dieu) pendant un simple instant. J’étais comme comblée par quelque chose qui n’était pas palpable. Cette douceur m’a bouleversée, et c’est à cet instant que j’ai compris que Elohim (Dieu) existait vraiment. Un fois le programme terminé, le pasteur, par l’intermédiaire de mon amie, m’a dit qu’il avait ressenti en moi un profond sentiment de solitude. J’étais sans voix, car c’était exactement le mot qui correspondait à ma souffrance.

C’est comme si j’avais trouvé ce qu’était mon mal. À la suite de cela, j’essayais de chercher Elohim (Dieu), à savoir qui il était, comment, pourquoi, etc. Et je venais à cette église principalement pour retrouver la présence que j’avais senti la première fois.

Barrière de la langue

Comme l’église où allait mon amie était une église « colombienne », les enseignements étaient en espagnol. Alors je pensais que Elohim (Dieu) n’était accessible qu’en espagnol, donc je lui parlais et le louais en espagnol. Cela ne me dérangeait pas car c’était une langue avec laquelle j’avais des facilités. Même si certaines fois il m’était difficile d’exprimer exactement ce que je ressentais. J’ai eu la grâce de comprendre plus tard que le Seigneur Yehoshoua (Jésus) est universel.

Elle prenait la place de Dieu

Trouvant que Elohim était Bon, j’espérais profondément que ma chère professeure le rencontre.

Donc je priais beaucoup pour elle, cependant mes motivations n’étaient pas bonnes. Je souhaitais que Elohim la touche, afin que mon amour soit encore plus fort pour elle, afin que je l’adore elle. J’étais tombée dans l’idolâtrie de cette femme.

Un enseignement insuffisant

L’église colombienne avait changé de lieu, elle était trop loin de chez moi maintenant. Et je ne savais pas comment suivre le Seigneur. Je savais qu’il fallait prier au nom de Jésus, et prier avant de lire la bible pour en avoir une bonne compréhension. Mais n’ayant pas de cadre, c’était difficile de persévérer, surtout que je ne savais pas que Elohim (Dieu) parlait personnellement. J’avais déjà ressenti sa présence chez moi, mais je ne pensais pas qu’il pouvait m’enseigner. Je croyais qu’il parlait que par l’intermédiaire d’un pasteur, et comme je ne pouvais pas aller à cette église, c’est comme si je n’avais pas accès à Elohim.

La sagesse selon l’homme

Ne connaissant pas la sanctification, j’essayais malgré moi et selon moi de rester sage, je ne fumais pas, je ne buvais pas. Des petits copains ? J’en ai eu quelques-uns mais je n’ai eu de rapports sexuels avec aucun d’eux. Au fond de moi, je voulais me garder pour mon futur mari. Cependant, la masturbation me suivait depuis mes 10 ans, depuis ce garçon…

Ils se sont permis

Nous étions dans une piscine. Dans mon innocence je l’ai laissé faire. Je ne savais pas vraiment ce qu’il faisait en fin de compte. C’était un « amour de vacances » j’avais 10 ans et il en avait 5 de plus. Plus tard, j’ai compris qu’il s’agissait en réalité d’un attouchement. A la suite de cet événement, j’ai commencé à pratiquer la masturbation. Mais ce garçon n’a pas été le dernier, un autre a osé, l’un de mes copains. J’avais 15 ans, il en avait 17. On se retrouvait souvent dans un parc, seuls dans un endroit caché de tous. Il avait des gestes déplacés, et je n’osais pas lui dire que cela me dérangeait. Il faisait les choses tellement subtilement, que cela était devenu normal. Malgré notre relation terminée, il revenait à la charge avec de « belles paroles », voulant soi-disant mon bien. En réalité c’était ma virginité qui l’intéressait. Je ne lui répondais plus, déçue de voir que c’était un coureur de jupons.

A la recherche de la Parole Véritable

Durant le lycée, j’ai eu l’occasion de discuter de Elohim (Dieu) avec une amie. Et on a décidé de prier pour trouver un endroit où la parole véritable était enseignée. Le lendemain, une personne de son entourage nous a proposé de venir là où elle priait. J’étais enthousiaste à l’idée d’être enseignée.

A peine entrées dans le lieu de culte, des louanges résonnaient, et une telle joie se dégageait de là. J’étais en admiration devant cette adoration pour le Seigneur, je trouvais ça tellement beau. Je me disais « Ahh ma place est ici ». Quand je ne pouvais pas aller dans cette église je regardais les directs sur la chaîne internet. Certaines choses m’avaient cependant dérangée mais je ne savais pas encore pourquoi.

Une période pas facile

L’année de mon Bac fut une période de chaos, à la suite du décès de mon grand-père maternel et ma grand-mère paternelle en un mois d’intervalle. Et puis mon frère aîné, celui qui a des troubles de la personnalité, a eu une crise. Dans ses phases de crise, il changeait d’attitude, il semblait être imprévisible. Il s’habillait étrangement et criait dans la rue, insultant les passants. Cela devenait trop pour moi, cette crise n’était pas la première, en revanche c’était la dernière que je pouvais supporter. Le moral à 0 je craquais en classe. Bien sûr, vers qui j’allais me réfugier ? Oui toujours la même personne. A l’occasion de mes confidences, je m’étais mise à nu pour la première fois de ma vie. Jamais je ne m’étais effondrée à un tel degré et devant une personne. Ma prof aussi semblait être choquée de l’état dans lequel j’étais. Elle me disait que c’était la première fois qu’elle me voyait comme ça. Mais cette fois-ci, certes elle avait eu les mots pour me consoler, mais elle me dirigea vers un psychologue. J’étais déçue car selon moi, elle était la seule à pouvoir me sortir de cet état. Plus je cherchais après elle, plus elle me décevait par ses paroles, et par son attitude. Je me rendais compte petit à petit que ce n’était qu’une femme. Et même si certaines fois elle avait les mots justes, elle ne pourrait jamais restaurer mon cœur. Déçue par celle que je considérais comme ma mère adoptive, je ne pouvais que me diriger vers le Seigneur. Car malgré ce qu’il se passait dans ma vie je savais qu’il était LE SEUL SECOURS. Il fallait que ce que j’aimais le plus me déçoive pour que je puisse m’en rendre compte.

La parole révélée

Dans cette même année, le Seigneur nous a permis à mon amie et moi-même de changer de lieu de culte. Yehoshoua (Jésus) nous ramenait à lui et nous guidait vers la Parole Véritable. Mes yeux s’ouvraient et je pouvais discerner et comprendre que l’église où nous allions ne prêchait pas le bon évangile.

Eglise de système

Je voyais enfin clair sur ce qui me dérangeait. Je me souviens qu’à la fin du culte, chaque nouvelle personne était amenée dans une autre salle, et devait compléter un formulaire en indiquant toutes ses coordonnées. Ensuite on nous attribuait une « marraine spirituelle ». Je n’avais jamais vu la mienne mais ma boîte vocale la connaissait bien… J’étais dans « Eglise familiale » où le pasteur était une femme. Elle avait « hérité de l’œuvre » après la mort de son mari, et seul son fils la succèdera plus tard. Les « fidèles » l’adorait, la considérait comme leur « maman spirituelle ». Il y avait même des hommages pour son mari décédé.

Une fois, j’ai vu des jeunes qui faisaient du twerk dans le bâtiment, j’ai été choquée. Et des seaux déambulaient dans les rangées pour que l’on y mette de l’argent. Des enveloppes « spéciales » et colorées étaient à disposition en fonction de la somme que l’on donnait, soit en guise de dîme, soit pour construire « l’église ». Je comprenais que pour avoir accès à l’enseignement, ou à la formation il fallait être « Crésus ». En effet, la formation biblique s’élevait à une centaine d’euros. Le culte était gratuit, mais il fallait un bon porte-clés. Car le message prônait les 5 clés pour la réussite dans ta vie, les 10 clés pour trouver un travail et pleins d’autres choses encore. C’était une véritable entreprise qui se faisait de l’argent en salissant le nom de Elohim (Dieu) !

Le voile étant retiré, plusieurs attaques spirituelles me réveillaient, je fus étouffée, et même paralysée, mais par grâce je pouvais appeler Yehoshoua (Jésus) à mon secours.

Une différence flagrante

Dans ce nouvel endroit qui nous avait été présenté par la cousine de mon amie, il y avait quelque chose de différent. Premièrement le message ! Jamais je n’avais entendu un message pareil. Il était dur ! Il piquait mon cœur ! Mais au fond de moi je savais que c’était la vérité. Ce message me poussait à changer ma vie, à la mettre en règle. Il appelait à la repentance des péchés, à la sanctification. Moi qui pensais être sage, une fille bien, je me suis rendu compte que selon Elohim j’étais à côté de la plaque. Et même si la pilule avait du mal à passer, il y avait toujours un fond d’amour et de douceur qui me soulageait. Ce n’était pas une église familiale ! Il n’y avait pas de protocole particulier, c’était simple, le Seigneur était le Centre.

Je me rendais compte que chacun était utile à l’autre, ainsi, tant que ton message était centré sur la parole tu pouvais le partager. J’ai découvert la communion fraternelle, je trouvais ça tellement beau de se serrer les coudes pour le Royaume. Et par-dessus tout, je pouvais être formée GRATUITEMENT.

Yehoshoua (Jésus) fait grâce

J’ai retrouvé cette présence que j’avais connu. J’ai appris à connaître le Seigneur en français. Il se révélait chez moi et m’enseignait aussi chez moi, en français. Je me voyais grandir, mûrir, et une intimité se créait avec Elohim (Dieu).

Il m’a libéré de l’impudicité et de l’idolâtrie. Mon Seigneur a permis que je retrouve de la famille que je ne connaissais pas. Il a totalement restauré l’image que j’avais de la famille ! Je n’ai jamais vu autant d’amour. Moi qui me sentais si seule, abandonnée, je n’en revenais pas d’avoir une place quelque part. Moi qui haïssais ma mère pour ce qu’elle m’avait fait endurer, à présent je l’aime, et je peux la prendre dans mes bras. Grâce au Seigneur j’ai pu pardonner à ceux qui m’ont blessé. Il est vraiment Merveilleux ! Je sais qu’il n’a pas fini d’agir dans ma vie et qu’il n’a pas fini de me surprendre !

A toi qui lis cela

Ne te confie pas en l’Homme il va te décevoir. Mais sache que Jésus ne t’a pas abandonné(e) ! Il t’aime ! Saisis la main que Elohim (Dieu) te tend, il ne te décevra Jamais, non Jamais.

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